
Le passage à l’heure d’été, si anodin qu’il puisse paraître, impacte directement les professionnels de la restauration, qui sont déjà soumis à un rythme de travail soutenu.
L'allongement des journées et la hausse des températures, combinés à l'intensification des services, peuvent engendrer plusieurs risques pour la santé physique et mentale des équipes en cuisine et en salle.
Mais qu'en disent les chiffres ?
Les principaux risques liés à ce changement horaire :
Perturbation du rythme circadien :
Le passage à l'heure d'été perturbe notre horloge biologique. Selon une étude de l'Université de Toronto, la privations de sommeil consécutive au changement d'heure augmente de 24% les risques d'accidents de travail dans les deux jours suivant la transition. De plus, une étude de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) montre que la fatigue liée au manque de sommeil peut accroître de 25% les erreurs humaines en milieu professionnel.
Les professionnels de la restauration, soumis à un rythme effréné, sont particulièrement vulnérables.
Stress accru et épuisement mental :
Les statistiques révèlent que le secteur de la restauration est l’un des plus touchés par le burn-out et le stress au travail.
Selon une enquête menée par Restauration 360, près de 60% des salariés de la restauration affirment ressentir un stress élevé au quotidien, lié à la pression des services et aux horaires décalés.
L'intensification des services durant l'heure d'été, combinée à la fatigue, peut donc considérablement augmenter ces risques.
Fatigue musculaire et blessures physiques :
Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont un problème majeur dans la restauration. Une étude de l’INRS révèle que 70% des travailleurs dans ce secteur souffrent de douleurs liées à la posture ou à des gestes répétitifs.
Ces risques sont exacerbés par la chaleur et l’intensification des horaires de travail pendant l’été.
Déshydratation et malaises liés à la chaleur :
En période de forte chaleur, le secteur de la restauration est particulièrement exposé aux risques de coup de chaleur et de déshydratation. Selon une étude de l’OMS, les travailleurs exposés à des températures élevées sont 20% plus susceptibles de souffrir d'accidents liés à la chaleur. Dans les cuisines, où les températures peuvent dépasser les 30°C, ces risques sont considérablement augmentés, surtout pendant les longues journées d'été.
Comment prévenir ces risques ?
Pour garantir la santé et la sécurité des équipes pendant cette période, il est essentiel d’adopter des mesures préventives. Voici quelques actions concrètes à mettre en place :
Gestion du sommeil :
Encouragez des habitudes de sommeil régulières et réparatrices pour éviter la fatigue excessive et la baisse de vigilance.
Des études montrent que la qualité du sommeil est cruciale pour maintenir la performance au travail.
Hydratation régulière :
L’accès à de l'eau fraîche et des boissons isotoniques est essentiel pour maintenir un bon niveau d'hydratation et éviter les malaises. Une étude de l’Université de l'Arizona révèle que la déshydratation augmente de 30% les risques d'accidents du travail.
Ergonomie et pauses actives :
Prévoir des pauses régulières pour soulager les muscles, et veiller à une bonne posture de travail pour prévenir les TMS.
Une étude de l’INRS montre que les pauses actives peuvent réduire de 40% les douleurs musculosquelettiques liées aux mauvaises postures.
Soutien psychologique et bien-être :
Organiser des moments de décompression grâce à des séances de relaxation, de respiration ou de gestion du stress pour éviter l'épuisement mental.
Selon Psychology Today, la gestion du stress permet de réduire de 35% les symptômes de burn-out.
Formation en prévention des risques :
Sensibiliser les équipes aux risques spécifiques liés à la chaleur et à la pression des services. En 2021, 30% des accidents de travail dans la restauration ont été causés par la fatigue et les conditions de travail difficiles.
La Fraternelle des Cuisiniers reste à votre disposition pour accompagner la mise en place de ces actions de prévention, à travers des ateliers de bien-être, des séances de relaxation et des supports d’information pour mieux gérer cette période.
Ensemble, veillons à ce que la restauration reste un secteur respectueux de la santé et du bien-être des professionnels.
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